Comment le travailleur Adrien Trebel est devenu le big boss
Ces dernières semaines, Adrien Trebel a plus que jamais prouvé qu’Anderlecht a besoin de lui et qu’il était indispensable.
- Publié le 23-08-2018 à 10h03
- Mis à jour le 23-08-2018 à 11h40
Ces dernières semaines, Adrien Trebel a plus que jamais prouvé qu’Anderlecht a besoin de lui et qu’il était indispensable. Adrien Trebel ne partira que pour un club plus huppé. Anderlecht peut gagner beaucoup d’argent en revendant son médian mais le club ne le laissera pas si facilement filer.
Pourquoi ? Car il est le joueur qui équilibre toute l’équipe d’Anderlecht.
1. IL EST LE PATRON
Le brassard serré à son biceps gauche en dit long sur l’importance qu’il a dans le vestiaire. Adrien Trebel a réussi ce qu’on peut appeler l’intégration parfaite. Il s’est contenté d’un rôle de remplaçant lors de son arrivée à l’hiver 2017.
Son importance dans le vestiaire et sur le terrain n’a fait que croître au fil des semaines. L’arrivée d’Hein Vanhaezebrouck a d’autant plus assis son autorité sur le reste du groupe.
Il a davantage communiqué sur la pelouse avant de débuter la nouvelle saison dans la peau d’un vrai patron sur le terrain, où il a pu se permettre de guider et de coacher, et de s’exprimer dans le vestiaire.
2. IL FAIT OFFICE DE GRAND FRÈRE
Avec plus de 270 matches chez les pros à son compteur, il est l’un des joueurs les plus expérimentés du noyau.
Il connaît également la compétition comme personne. Il a déjà joué plus de 60 matches à Anderlecht et plus de 100 au Standard. Une expérience qui fait du bien dans un groupe très jeune qui ne connaît pas spécialement la compétition.
Il a également un rôle spécial auprès des jeunes et des joueurs qui parlent français. La réaction de Thomas Didillon et de Dennis Appiah lors de la victoire face à Mouscron laisse peu planer le doute quant au fait qu’il est devenu un ami pour beaucoup de joueurs.
3. IL COURT COMME UN MARATHONIEN
Peu nombreux sont ceux qui courent plus qu’Adrien Trebel sur un match. Le Français est dans le top de la liste affichée dans le vestiaire derrière Gerkens et les ailiers qui abattent un gros boulot.
La force de Trebel réside en sa capacité à répéter des efforts à très haute intensité durant tout un match. À le voir évoluer, on a l’impression qu’il n’est jamais fatigué.
Il n’est d’ailleurs jamais blessé ou presque et peut enchaîner deux matches par semaines sans aucun souci.
4. IL FAIT LE JEU
Au Standard, Adrien Trebel avait un rôle plus défensif, de travailleur. Un gars de l’ombre en somme. Il est arrivé avec la même réputation à Anderlecht. Il a commencé par un travail de relayeur dans le dos de Youri Tielemans.
La saison dernière, il a mis du temps à trouver comment se positionner aux côtés de Sven Kums. Le Belge était supposé distribuer le jeu mais s’est finalement retrouvé dans le rôle de travailleur au service d’Adrien Trebel.
Il s’entend parfaitement avec Yevhenii Makarenko qui joue davantage dans un rôle de contrôleur.
5. IL SAIT PRESSER SEUL
Avec Makarenko qui a un rôle plus défensif et plus en retrait, Adrien Trebel peut évoluer plus haut sur le terrain. Une place qui lui permet d’aller chercher son adversaire plus haut. Chose qu’il adore.
Tel un pit-bull, il est capable de chasser un adversaire sans relâche afin de lui subtiliser le ballon ou le pousser à le perdre. Il n’est pas rare de le voir reprendre son dû après avoir perdu le cuir. Il possède une intelligence dans son placement et dans sa façon d’interposer son pied ou de se lancer dans un tacle.
Il est aussi le joueur qui décide de la hauteur du bloc anderlechtois. S’il faut mettre le pressing en groupe, c’est à partir de lui que tout commence.
6. IL DONNE LES PHASES ARRÊTÉES
Anderlecht n’avait plus marqué sur phases arrêtées depuis mai 2017 lorsque Sofiane Hanni a surpris tout le monde à Bruges d’un coup franc tout en subtilité. Adrien Trebel ne cesse d’évoluer dans ce domaine et a été récompensé avec un coup franc parfaitement frappé dans le petit filet face à Mouscron.
Il est le botteur attitré des coups francs, directs ou indirects et des corners. Plusieurs joueurs sont réputés pour leurs coups francs, comme Abazaj et Adzic mais ne font pas partie de l’équipe type.
7. IL EST DEVENU LE CHOUCHOU
Le turn-over a été énorme cet été à Anderlecht. Beaucoup de ceux que le public appréciait ont quitté Anderlecht. Lukasz Teodorczyk est l’un des cas les plus frappants tout comme Leander Dendoncker.
Les recrues Mauves doivent encore prendre un peu de temps pour être appréciées comme l’étaient certains anciens cadres.
Les supporters ont également besoin de s’authentifier aux joueurs et aux valeurs qu’ils représentent. Ces gars-là sont, pour l’instant, principalement des jeunes du cru. Des gamins qui ont été éduqués à l’anderlechtoise et qui ont le style de la maison. Ils seront les préférés des années à venir mais pour l’instant les fans ont jeté leur dévolu sur Adrien Trebel.
S’il est loin du canevas classique du RSCA, le Français est apprécié grâce à son envie de tout donner et de mouiller le maillot. Pas étonnant que les tribunes ne cessent de scander son nom pour le pousser à rester.
8. IL S’ADAPTE PARFAITEMENT À CE QUE LUI DEMANDE LE COACH
Adrien Trebel est modulable. Loin d’être un bouche-trou, il a les qualités pour dépanner ailleurs que dans l’entrejeu au besoin. Il a déjà évolué comme latéral gauche ou sur le flanc pour pallier les absences.
Même à son poste de prédilection, il sait jouer à la fois défensivement et offensivement. Selon le moment ou les besoins de l’entraîneur. Il s’adapte d’ailleurs à tous ses équipiers ou presque. Que ce soit avec Dendoncker, Kums ou Makarenko, trois profils différents, il a su trouver comment jouer avec eux.
9. IL EST EFFICACE
À son énorme quantité de travail, Adrien Trebel a ajouté l’efficacité. En quatre matches, il a donné un assist et marqué un but. Avec seulement cinq tentatives de frappe.
Il réussit également 1,3 passe clé de moyenne à chaque match avec un pic à trois face à Mouscron où il a été au-dessus du lot.
Il est impliqué dans 10 des 11 dernières phases arrêtées du RSCA qui ont mené à un but.
10. IL EST IMPOSSIBLE À REMPLACER
Si Anderlecht tente de faire le maximum pour le conserver, c’est parce qu’il possède toutes ces qualités qui font de lui un joueur unique, à part. Il a un profil rare qu’il sera difficile de remplacer.
Anderlecht maintient avoir un plan B en cas de départ mais on doute de la facilité de Luc Devroe à trouver un joueur de son calibre.
Il faudra certainement miser sur un jeune joueur prometteur venu de l’étranger qui risque de coûter très cher.